Pour leur promesse, l'équipe compagnon 1er temps de Tournefeuille se lance dans leur première sortie sans accompagnateur : une randonnée en montagne. Mais en décembre, la neige est plus épaisse que prévue...
Les compas : toujours plus !
Samedi 13 décembre, 8h30 rendez vous au local pour un départ à 9h direction Porté-Puymorens pour un week-end que nous attendons tous avec impatience.
11h, nous commençons l’ascension vers le chalet en partant plus bas que prévu à cause de la neige, mais tous motivés et heureux. La balade commence tranquillement sous le soleil et dans la bonne humeur. Après quelques heures de marche et une pause pour midi, la rando commence à se faire sentir dans les jambes pour certain(e)s. Heureusement que les garçons sont devant pour faire les traces dans la neige fraîche avec les raquettes. Nous commençons quand même à nous demander quand est-ce que nous arrivons car cela fait beaucoup plus de 3h que nous marchons. Pierrick qui avait déjà fait cette rando reconnaît un endroit très pentu et nous rassure en nous disant que le chalet n’est plus très loin après la grande montée. Les deux garçons partent donc devant pour arriver au chalet et revenir nous aider à porter les sacs. Nous trois marchons ensemble, se soutenant mutuellement, avec la douleur dans les jambes qui grandit, la montée devient de plus en plus difficile moralement et physiquement. Alice qui est devant nous crie qu’elle voit le chalet, mais faux espoir ce n’est pas le bon… La nuit commence à tomber, il nous faut sortir les lampes de poches, nous suivons toujours les traces de pas des garçons sans voir la fin de la rando. Nous les appelons à travers la forêt pour savoir s’ils sont arrivés, plusieurs fois sans réponse. Enfin nous entendons une réponse positive et nous voyons leur lumière au loin dans la montagne. Le moral remonte alors d’un coup.
Nous arrivons au chalet vers 20h, les garçons s’apprêtaient à venir nous chercher, ils venaient juste d’arriver car ils ont mis du temps à trouver le chalet dans le noir, alors qu’ils étaient très proches !
Nous sommes tous les cinq hyper heureux d’être enfin arrivés, le chalet est super ! Nous nous mettons tous à la cuisine, les sourires et la bonne humeur sont toujours là malgré la fatigue. Après un bon repas chaud et consistant nous allons nous installer dans la chambre tous les cinq pour profiter du 5ème. Les rires résonnent dans la chambres ; nous qui pensions veiller tard pour notre premier week-end sans chef, à 21h30 les lumières étaient éteintes et 22h nous dormions tous.
Le lendemain matin, réveil matinal à 9h pour un départ à 11h, nous avons abandonné l’idée de monter au lac et prenons le chemin du retour pour rejoindre Rémi, notre accompagnateur que nous retrouvons après 30min de marche. Le retour en descente est beaucoup plus rapide et nous trouvons un endroit qui plaît à tous pour prononcer nos promesses après un bon déjeuner. Celles-ci se font devant un décor parfait et sous un beau soleil. Elles sont toutes aussi belles les unes que les autres, à l’image de chacun avec toujours une touche d’humour. Rémi nous remet nos médaillons de promesse, que nous sommes fiers de porter, ainsi que des mots de nos proches qui nous touchent car nous nous y attendions pas.
Nous reprenons après cette « séquence émotion » le chemin du retour. La descente se fait dans la rigolade avec des descentes de luge à travers la forêt. Nous arrivons à la voiture vers 17h, fatigués de ce week-end et le retour en voiture est étrangement calme…
On voulait marquer nos promesses par un effort physique, on ne pensait pas si bien dire. Ce week-end restera pour tous un de nos meilleurs week-ends si ce n’est le meilleur et dont nous nous souviendront toute notre vie.
Élodie pour l'équipe Compas
La promesse vue par l’AC: Rémi !
Depuis le début de leur parcours, l'équipe compa 1ère année de Tournefeuille m’a parlé de deux de leurs projets : Partir en Amérique du Sud pour leur experiment long, et faire leur promesse quelque part en haut d’une montagne. En cette fin de premier trimestre; ils me présentent donc le programme pour cette promesse : une ascension d’environ 3h au dessus de Porte Puymorens pour atteindre une cabane refuge vers 2200m d’altitude; un lac à rejoindre le dimanche matin ferait un cadre idéal pour leur promesse . La logistique est vite organisée, et je leur propose de les retrouver le dimanche, pour les recevoir ces promesses. Me voilà donc parti de bon heure pour attaquer la montée vers 8h. Le départ doit se faire beaucoup plus bas que prévu à cause d’un enneigement important de la route, il me faut presque deux heures de marche, en chaussant mes raquettes, pour atteindre le point de départ théorique. Le temps est superbe et la montée très agréable, mais je constate vite sur la carte que ma progression dans la neige épaisse est lente, et que cette ascension de 3h prendra au moins le double…
Les balises sont rares sur cet itinéraire et je suis content de trouver des traces de raquettes fraîches à suivre. Une croix scoute faite en morceaux de bois posés dans la neige me conforte sur l’identité de ces traces… Ce n’est qu’au bout de 4h de montée que je croise les compas qui venaient d’entamer leur redescente. Leur moral est bon, mais leurs organismes souffrent encore de leur montée éprouvante de la veille : je comprends qu’ils ont mis 8h pour atteindre le refuge, et que les deux dernières heures se sont faites de nuit à la frontale… Nous redescendons ensemble jusqu’à un replat et nous partageons un déjeuner reconstituant. Ce n’est pas le lac imaginé, mais l'endroit parfait pour prononcer sa promesse: les blousons et polaires tombent, les chemises vertes apparaissent et le drapeau flanqué de la croix SGDF est déplié. Un par un, la main posée sur le drapeau, les compas me disent les mots de la promesse qu’ils avaient préparés. Je suis touché par la simplicité, la franchise et la richesse de leur engagement naissant. Je leur distribue des lettres écrites par certains de leur proches qui souhaitaient témoigner leur amitiés en ce jour si important. C’est avec leurs médaillons de promesse brillantes autour du coup qu’ils terminent la descente pour rejoindre la voiture. Ils peuvent être fiers d’avoir accompli cet ascension à cinq, de n’avoir pas paniqué dans le froid et la nuit pour trouver ce refuge, et d’être resté soudé. Puisse cette promesse mouvementée rapprocher encore plus ces cinq compas afin de faciliter leur aventures avenir.