Le Yabboq, un outil pour accompagner la relecture

yabboqLa relecture donne le sens du vécu

L'expérience montre que lorsque les compagnons sont sollicités à un niveau de profondeur important, ils répondent présent. La relecture est un moyen dans la pédagogie des Scouts et Guides de France, en particulier pour la branche aînée.

A la différence d’une évaluation de type binaire (positif ou négatif), elle permet à ceux qui la vivent d’accéder à une parole personnelle en prenant de la hauteur. Autrement dit, la relecture procède d'un principe très simple : l'homme n'est pas une coquille de noix ballottée par les flots au gré des courants. Au contraire, l'homme avance dans la vie pour autant qu'il se donne un cap (il sait où il va), qu'il vérifie régulièrement sa position (il sait le chemin qu'il a parcouru et où il est) et qu'il corrige éventuellement son cap (il sait le chemin qu'il lui reste à parcourir).

La Bible, une parole personnelle

La relecture s'enracine dans la tradition de l'Église et particulièrement dans la Bible. Nous pouvons même dire que la Bible est une immense relecture. Des croyants - le peuple hébreu, puis les disciples de Jésus - ont fait des expériences décisives, ils ont raconté ce qu'ils avaient vécu, puis ils ont mis par écrit ce qui se disait oralement.
Pour cette raison, toute relecture doit faire écho de ce mouvement de fond. Et, en premier lieu, se réjouir de ce qui a été donné de vivre et qui a été bon, savoureux, dynamisant, humanisant. C'est dans un deuxième temps que s'opère la relecture des zones d'ombre. Dans un troisième temps, il est important qu'une parole (un texte) vienne éclairer ce qui a été vécu. Toute relecture doit déboucher sur l'avenir.

Un outil créé pour les Compagnons

Le Yabboq a été développé pour vivre pleinement la relecture en suivant une méthode simple enrichie de l’imaginaire de la route. C’est en marchant, en faisant des pauses et en étant accompagné par une personne tierce à l’équipe que les Compagnons sont invités à vivre la relecture. Un simple temps de deux heures au cours d’une réunion, d’un week-end ou d’un camp suffit à faire cette expérience si particulière et si forte de la traversée du Yabboq. Une expérience qui laissera un avant et un après à l’équipe !